De la pédagogie

 

 

 

 

 

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"Nous avons des idées arrêtées dès que nous cessons de penser" Ernest Renan

Que penser de l'usage du multimédia et d'internet dans les écoles ? Cet espace pour présenter une démarche, afin de servir de base de réflexion pour évoluer...
Nous attendons vos critiques et suggestions, au niveau des élèves, et au niveau des enseignants.

"Pour être heureux, il faut aimer travailler" Freud

Articles de Nicolas Izquierdo, de l'école de Névache
Articles sélectionnés dans des revues
Autres sites d'instit'...

Articles de Nicolas Izquierdo, de l'école de Névache

A la recherche de Penny Brown : une éducation à l'utilisation du courrier électronique  par Nicolas Izquierdo Mars 2002

Transdisciplinarité et production multimédia dans une dynamique de projet : le site coopératif "L'école de Névache"  par Nicolas Izquierdo Mai 2001

Des changements Document préparé par Nicolas Izquierdo pour le séminaire organisé par la Direction de la Technologie et l’IUFM de Lyon : "  TIC, enseignement et formation des enseignants du premier degré" ( mai 2001)

Une expérience d'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication par Nicolas Izquierdo (avril 2000)
Télécharger ou imprimer cet article (format .pdf )

Un défi : la gestion coopérative de notre site web 
Résumé de l'intervention de Nicolas Izquierdo aux 6èmes journées de l'ORME (octobre 2000)

Névache : une école de haute montagne ouverte sur le monde
Les 5èmes journées de l'ORME (Observatoire des Ressources Multimédias en Education)   par Nicolas Izquierdo (octobre 1999)

Le projet d'école

Articles sélectionnés dans des revues (éditées avec les accords nécessaires)

L'Éducation Nationale prend-elle la juste mesure des enjeux et des difficultés soulevées par les Technologies de l'Information et de la Communication ?
par Gérard Collet, coordonnateur de l'IUFM de Grenoble.
Article paru dans le numéro n° 102 de la revue de l'EPI de juin 2001 et sur "Le Monde de l'Éducation en octobre 2001.

L'enseignement des sciences dans les nouveaux programmes, article de André Giordan, paru dans la lettre de l'enseignant n°28 de novembre 2001

Le Prix Nobel de physique, ne veut pas contourner l'ordinateur, mais demande qu'on le prenne avec distance.  Propos de Pierre Gilles de Gennes recueillis par Géraldine Chatelain. dans (fenêtre sur.cours) du 7 avril 1999

Une mine de renseignements collectés par nos amis suisses de Martigny

Pédagogie du projet et Internet par Patrice Caleyron

L'évaluation, toujours l'évaluation ! par Luce Brossard dans "Vie Pédagogique" n° 109 de décembre 1998

Gérer sa classe, c'est tout un art ! par Sonia Poirier dans "Vivre le primaire" Vol. 10 n°4 de septembre 1997

e-mail, e-commerce, e-bourse, e-cole ? par Jean-Michel Devon dans "Pour" n°63 de mars 2000

Plaidoyer pour une école bourdonnante par Marcel Chabot dans "Vie Pédagogique" n° 106, février-mars 1998

La parole pour convaincre de Philippe Breton dans "L'Enseignant" n° 20 de janvier 2000 (extraits de son intervention lors du congrès du Syndicat des Enseignants à Poitiers (mai 1999)

Trouver le pilote de Patrick Picard dans (fenêtres sur.cours) n° 201 du 17 janvier 2001

e-education : Révolution ou confrontation ? les 4 extraits suivants de

Donner du sens à sa vie ? de Joël de Rosnay dans "Pour" n°69 de décembre 2000

Un nouveau paradigme de Antonio Dias de Figuereido dans "Pour" n°69 de décembre 2000

Le but, c'est d'apprendre à apprendre de Stella Vosnadiou dans "Pour" n°69 de décembre 2000

Une nouvelle relation enseignants-enseignés ? de Daniel Rallet dans "Pour" n°69 de décembre 2000

"Internet, une encyclopédie ? Pensez plutôt à une rue !" propos de Serge Pouts-Lajus recueuillis par Patrick Picard dans (fenêtres sur cours) n°208 du 28 mai 2001

Une expérience d’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication dans les apprentissages à l’école élémentaire (mai 2000)

Sommaire :
présentation du projet " graine de multimédia "
" faire pour de vrai "
donner du sens aux apprentissages
l’organisation de la classe
le courrier électronique
notre site web
architecture et contenu du site
une activité en mathématiques
un dossier interdisciplinaire
les axes de travail à développer
les problèmes rencontrés
outil pour les disciplines " scolaires "
compétences transversales et conclusion

 

Présentation du projet " graine de multimédia "
L’Ecole de Névache a la chance d'avoir été équipée en février 1997 par Microsoft et Hewlett-Packard, d'un réseau d'ordinateurs multimédias branché sur internet, et d’un choix conséquent de cd-rom non scolaires.
Dans le cadre du programme européen " La route du Futur ", une expérimentation grandeur nature a été mise en place par l’équipement gratuit de douze classes représentatives de la diversité française, dans le désordre : école ouverte, école d’application, CLIN, CLIS, classes en ville ou en banlieue, classes rurales à la campagne, à la mer, à la montagne … comme à Névache, à 1 600 m d’altitude, situé au fond d’une vallée, avec ses 250 habitants et sa trentaine d’élèves répartis dans deux classes, de la maternelle au CM2.
A quoi nous sommes-nous engagés par rapport aux géants Microsoft et Hewlett-Packard ? A rien ! A accepter le matériel informatique, et à essayer de l’utiliser au mieux dans le cadre des programmes de l’école élémentaire.

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Faire pour de vrai
Il est évident que élèves et enseignant sont motivés par l’utilisation d’un matériel aussi " médiatisé ", mais ce qui paraît important, c’est que à l’école on ne fait plus de l’exercice pour de l’exercice, on ne travaille pas pour avoir de bonnes notes ou pour savoir faire des choses plus tard, quand on sera grand, on peut immédiatement agir et être acteur dans le monde moderne. Bien sûr il n’est pas encore question des grands choix politiques ou économiques, mais de s’insérer tout simplement dans notre société, en y prenant une place.
On lit pour trouver une information et répondre à ses questions, pour transmettre oralement à l’ensemble de ses camarades un message qu’on va envoyer ou qu’on a reçu, confronter des idées … et aussi pour se faire plaisir à l’occasion de jeux de mots, de recherches sur des textes, de lectures plus ou moins partagées ( par défi lecture par exemple) ...
On écrit pour communiquer avec les autres, que ce soit directement par courrier, ou plus largement pour relater des découvertes sur journal local ou sur journal multimédia sur
Internet, ou encore pour s’exprimer par les jeux de langue et la poésie…
On accède à la culture pour essayer de comprendre le monde qui nous entoure, qu’il soit familier ou plus lointain. Alors on se plonge dans la documentation, dans les archives, dans les cartes, dans les enregistrements audio et vidéo, alors on fait de l’histoire, de la géographie, de l’éducation civique, des sciences physiques et naturelles, alors on se plonge dans les programmes, non pour les programmes, mais parce qu’on a besoin de ces clefs pour appréhender le monde extérieur.
B.O. n°7 du 26 août 1999 : "A l'école primaire, les enseignements d'histoire, de géographie, de sciences, voire d'éducation civique, visent surtout à donner les cadres, les attitudes, les références culturelles qui donnent sens à ces disciplines et permettront d'en aborder la présentation méthodique au collège."

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Donner du sens aux apprentissages
Les élèves, par leur confrontation avec la vie de tous les jours et avec les autres, savent à quoi sert l’école, que celle-ci n’est certainement pas une fin en soi, mais un outil qui leur est offert pour qu’ils aient les moyens d’agir sur le quotidien, sur leur quotidien.
A nous enseignants de ne pas décevoir leur demande, de les aider sur le chemin de la réussite (dont ils connaissent enfin les critères), de les guider et de surmonter avec eux les difficultés de la maîtrise de la langue et de l’insertion dans notre société. C’est tout un programme !

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L’organisation de la classe
Développer l’autonomie et la camaraderie : savoir ce qu’on sait et être capable de le transmettre, demander à quelqu’un, ou à un outil, ce qu’on ne sait pas et être capable d’accepter cette aide.

. atmosphère
Il me paraît très important que les élèves se sentent bien dans leur classe. Sans que pour autant nous ne soyons moins exigeants, au contraire, quant au sérieux du travail fourni.
L’enfant doit savoir pourquoi il est là, quels sont les enjeux, ce qu’on attend de lui, ce qu’il peut attendre de nous, ce qu’il est en droit d’exiger de l’institution : apprendre.
Dans la classe, ceci se traduit par une atmosphère studieuse, n’excluant pas la plaisanterie. Sauf lors des évaluations, chacun est prêt à aider l’autre à comprendre, et non à faire à sa place. Plus encore : chacun est prêt à recevoir de l’aide, celle du maître bien sûr, mais aussi celle de ses pairs.
Il est à noter que cette aide ne va pas toujours dans le même sens. On pourrait craindre que ce soient toujours les mêmes élèves qui expliquent, mais l’expérience m’a montré que tel n’était pas le cas. Même le plus brillant a des moments de faiblesse, ou moins de facilités dans une matière ; et puis il y a, chance de la classe à plusieurs cours (quatre ici), les plus petits ! Ce " tutorat "occasionnel permet aux élèves d’accéder à un niveau de compétence supérieur.

. emploi du temps
Le début de matinée est délibérément plus scolaire, mais
"Le travail sur le vocabulaire, l'orthographe et la grammaire est au service de la compréhension et de la réflexion : la définition des mots, l'apprentissage du lexique, le choix des expressions font l'objet d'exercices plus explicites à mesure que la pensée s'affine." B.O. n°7 du 26 août 1999.
Les exercices sont justifiés par le vécu des enfants avec l'écrit. Les mathématiques seront elles aussi raccrochées le plus souvent possible avec la vie de la classe.
Le temps après la récréation du matin est souvent dévolu au traitement du courrier.
Une partie de l’après-midi est souvent consacré à une activité dirigée sur un grand thème ayant un rapport étroit avec les autres "chantiers" (histoire, géographie, sciences et technologie …). L'autre partie est réservée à l'éducation physique ou artistique.
Le reste du temps s’organisent des activités plus " libres " en fonction d’un projet accepté : courrier, exposés, reportages, articles, recherches … C’est le temps où l’outil multimédia est le plus employé, sachant qu’il est aussi utilisé de façon plus ponctuelle pour des activités dirigées comme la lecture, la recherche documentaire, la réalisation de plans et de tableaux …

. outils individuels
Afin de renforcer leur autonomie et leurs acquisitions, les élèves ont à leur disposition des outils dont ils doivent se servir : échelles de mots et guide d’autocorrection de Ginette Tremblay, dictionnaires et tableaux de conjugaison, cahier de leçons, atlas géographiques et historiques, cartes et frises, encyclopédies papier ou électronique, bibliothèque, moteurs de recherche Internet…

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Le courrier électronique
La classe dispose d’une adresse électronique et en use journellement. Il s'agit de s'organiser pour pouvoir traiter l'abondant courrier reçu. C'est une tâche quotidienne, mais combien riche de sens et de découvertes. Un regret : peu d'écoles répondent aux courriers que nous leur envoyons ... qu'est-ce que la communication ?

. types d’échanges
Les échanges, fort nombreux, plusieurs par jour, n’ont pas toujours les mêmes interlocuteurs. On échange :
    D’élève à élève,
    D’élève ou groupe d’élèves à groupe d’élèves,
. des questions, par exemple la vie de nos correspondants handicapés de Lyon,
. des recettes, des renseignements comme pour la rédaction de notre journal local,
. des énigmes et des défis,
    De classe à classe pour la rédaction de textes à thèmes, ou de jeux de langue ou de poésie,
    D’enseignant à enseignant
    De la classe au monde extérieur, avec des sympathisants, des chercheurs, de la famille … et parfois des étrangers ?

. fonctionnement
Le courrier arrivant est imprimé par l'enseignant avant le début des cours. La manipulation est faite parfois avec un élève, mais rarement, car l'opération est souvent longue en fonction du nombre de courriers et de la taille des fichiers attachés. De plus tous les messages ne concernent pas les élèves ... et on peut imaginer qu'un jour il faudra en censurer ?

Le courrier arrivant est placé dans une boîte en plastique transparent sous le tableau. Presque tous les jours, après la récréation du matin, chacun, à tour de rôle, prend une lettre qu'il devra lire à l'ensemble de la classe. Le groupe classe situe l'expéditeur, explicite et analyse le contenu du texte, et donne les idées pour la réponse. L'élève qui a lu prend des notes, en général sur la sortie papier elle-même, et doit rédiger, puis taper la réponse. La syntaxe et l'orthographe sont vérifiées par l'enseignant, puis corrigées par l'élève aidé plus ou moins selon son niveau de compétence. Le message reçu est alors conservé dans un classeur spécial, avec les traces manuscrites de la réponse envoyée et la date d'expédition. Désormais, de plus en plus souvent, les élèves ne marquent plus sur ce "brouillon" que les idées et vont rédiger directement leur texte sur l'ordinateur.
"Dans tous les cas, l'accent doit être mis sur l'approfondissement et l'appropriation du sens, l'efficacité de l'expression, la pertinence de la réflexion." B.O. n°7 du 26 août 1999
Personnellement, j'inscris chaque message reçu dans le tableau suivant qui me permet de contrôler qui fait quoi.

Date

provenance

titre, contenu ; idées de réponse

Qui répond ?

Date d’envoi de la réponse

Certains courriers ne nécessitent pas de réponses. Les courriers personnels sont remis directement à leurs destinataires.

"L'école, c'est fait pour se comprendre, pour comprendre les autres et pour comprendre le monde" rappelle Michel Develay, alors que André Giordan partait du constat que "l'école ... n'est pas toujours un lieu pour apprendre : on y retient ponctuellement et on applique. (cités dans "Pour" n°63 de mars 2000)

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Notre site web
. apprentissage de la citoyenneté
Après avoir été hébergé par Microsoft en 1997 et 1998, la classe de cycle III gère maintenant de façon coopérative son site web, en direct et surtout en temps réel : amélioration de l'existant, ajouts de rubriques, de reportages ou d'articles, de liens ... C'est l'occasion d'un apprentissage de la démocratie, le groupe ayant la responsabilité d'un bien collectif qui a une grande valeur pour nous, héritage de ses "anciens" puisqu'une partie du groupe se renouvelle chaque année, les CM2 partant en sixième et des plus jeunes venant s'intégrer.

" S’agissant du premier degré, c’est à partir de la vie de la classe que les élèves découvriront les règles de la vie en commun en participant notamment : à des dialogues sur de vrais problèmes à résoudre à l’occasion de cas concrets rencontrés dans la vie collective (dans la classe, en cours de récréation, à l’occasion de sorties) ; à des activités de langage invitant à écouter les autres, à argumenter et à négocier afin d’apprendre à se maîtriser… " B.O. n°15 du 9 avril 1998

. Gestion en direct
Il est important que les élèves soient au plus près de la réalisation des pages web. Autrement, il risque d'y avoir un décalage entre leur production et ce qui est publié. Ce serait une trahison de leur travail. Si il devient différent de ce qu'ils ont préparé, quel serait l'intérêt de continuer à se donner du mal pour écrire correctement ? L'intérêt aussi de publication sur notre site, c'est que nous allons pouvoir l’améliorer autant que nous voulons, quand nous voulons, en fonction de notre propre relecture ou des remarques de nos lecteurs ; par opposition au cd-rom qui est un produit fini et intouchable, qui une fois qu'il est gravé va s'empiler dans un coin du bureau, et qui comme il ne peut plus être corrigé risque de davantage porter l’empreinte du maître.

. Gestion en temps réel
Souvent, un élève en difficulté a du mal à se projeter dans l'avenir. Il a du mal à mesurer l'impact de son travail. Si il produit un travail, il faut donc qu'il y ait possibilité de retour (feed-back) le plus vite possible, pour qu'il puisse faire l'adéquation entre l'effort qu'il a fourni (et lui plus que d'autres), et les satisfactions qu'il peut en retirer. Il est important aussi qu'il ne soit pas obligé d'attendre la FIN de son travail pour commencer à le publier. Ce serait encourager le petit travail vite fait par rapport à un long travail de recherche et de mise en forme. Ce serait aussi démobiliser les élèves plus habiles qui ont terminé leur partie bien avant les autres. Citons l'exemple d'un travail collectif réalisé sur l'alphabet. Après avoir bâti le plan et fait une mise en commun des idées de façon collective, chaque élève a pris en charge une lettre. N'est-ce pas démotivant de devoir attendre le dernier travail du dernier élève pour publier ce qu'on s'est dépêché de faire il y a longtemps ?

Cette autonomie pour la mise en ligne ne doit pas devenir un travail où la technique prend le pas sur la maîtrise de la langue, qui elle est au programme. Nous avons donc toute une organisation pour que l'élève suive toutes les étapes de la mise en ligne, gère ses fichiers de textes ou d'images, sans perdre son temps d'école à transformer des formats ou transférer des fichiers.

Les élèves ont plaisir à parler et à montrer ce qu’ils font. Ils ont développé un sens critique. Qu’il est bon d’enseigner à des élèves qui savent à quoi ça sert d’apprendre !

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Architecture et contenu
. la page d’accueil
avec un quatrain écrit à l’occasion des netd@ys 99 pour la salle informatique des amis suisses de Martigny.
. notre école
situez Névache, venez visiter notre école…
. les reportages
Nous appelons reportage un document élaboré, avec illustrations. Un reportage peut naître de différentes façons.
Avec les élèves, nous décidons parfois d’un thème qui pourrait intéresser d’autres lecteurs et nous le travaillons. En voici deux exemples.

L’origine du nom Névache L’an dernier, à la fin d’un courrier, les élèves ont eu la surprise de déchiffrer le mot " Berck ". Pourquoi est-ce qu’ils ont écrit ça à la fin ? se sont-ils interrogés. J’ai dû leur expliquer que c’est le nom de la ville où ils habitent. Ah bon ? C’est rigolo comme nom ! Et Névache, ça n’amuse jamais les touristes ? Et à propos, pourquoi notre village s’appelle-t-il Névache ? Recherche intense, d’abord dans les têtes, puis dans des livres. Ca y est, on sait pour Névache … et si on faisait deviner aux autres ? Les élèves ont donc rédigé les bonnes réponses, puis ils ont commencé à inventer d’autres solutions ! Au bout d’un moment, on a arrêté, parce qu’il y avait toujours de nouvelles idées.

La Clarée : notre rivière victime de l’injustice ! Cette année, en voyage scolaire, nous devons partir en Touraine rendre visite à nos correspondants, qui ne sont encore que virtuels. Bien sûr on s’intéresse à la Loire. Et notre rivière ? N’est-elle pas jolie ? Lors d’une séance de ski de fond, nous prenons appareil photo et magnétophone pour un peu la présenter. Et puis d’où vient-elle ? Et où va-t-elle ? Et d’où vient son nom ? (nous sommes devenus des spécialistes d’étymologie) Bref, il y a plein de choses à dire et à découvrir …

Au mois d’octobre 98, sollicités pour les net-d@ys par le rectorat, nous nous sommes rendus compte que, si nous avions beaucoup utilisé le multimédia et Internet, rien n’apparaissait de nos travaux. Alors, par groupes, les élèves ont raconté ce qu’ils avaient fait : la rencontre avec le berger transhumant, la cérémonie avec les anciens résistants, les recherches sur la pièce clandestine, la découverte de la vipère, l’énigme des internautes mystérieux... 
Les élèves proposent des thèmes : la sculpture de neige, les jeux de neige dans la cour, le château de sable, le problème de l’hélicoptère, les montagnes autour de l’école

Certains reportages viennent en réponse à d’autres reportages d’autres écoles : la sculpture des neuf vaches, le tour de France en poésie, le ski de fond

On peut dire qu’on ne s’ennuie pas !

. journal local
Nous sommes chargés " La page des écoliers " dans le journal trimestriel du village " Savoir Si ". Pas d’illustration dans cette partie pour des raisons de place et de temps de chargement.

. voyages scolaires

Un historique des voyages réalisés depuis 1984, et des comptes-rendus à partir de 1998.

. poésies

Des textes écrits par les élèves.

. carte blanche

Il manquait une partie d’expression libre n’ayant pas forcément de rapport avec l’école ou la vie à Névache.

. quelques liens

. de la pédagogie

Il est nécessaire de réfléchir à ses pratiques, de pouvoir les expliciter, et de pouvoir les confronter avec d’autres enseignants et amateurs… j’attends de vos nouvelles ! :=))

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Une activité en mathématiques : la situation-problème
Parmi diverses activités mathématiques réalisées avec le concours du multimédia (plans, tableaux, schémas, représentations graphiques, géométrie …), en voici une qui apparaît à première vue moins liée à ce support spécifique : la situation problème.
. motivation
Un beau jour est arrivé dans notre boîte aux lettres électronique un problème, en forme de défi, envoyé par les élèves de Berck sur mer, mettant en jeu les marées, la règle des douzièmes ( ?) … Branle-bas. Lecture, discussions. Explications sur les marées, les fractions pour les CE2 et les CM1. Et puis, après recherche individuelle, eurêka ! Un élève trouve la réponse, la rédige, et l’envoie immédiatement. Quelques jours plus tard, nous recevons les résultats : Lyon a été plus rapide, mais notre solution est plus précise !
Puis nous recevons un autre texte de Strasbourg, puis de Sainte-Foy l’Argentière, etc.
. appropriation de l’exercice
Nous aussi on veut inventer des problèmes ! Après un foisonnement d’énoncés, nous arrivons à chercher des textes qui soient un peu intéressants, et qui aient un rapport avec notre région. Ainsi naissent des problèmes sur les loups des Orres (deux élèves en arrivent), puis un problème d’hélicoptère tombant sur un glacier. Ce dernier est le fruit d’une recherche assez approfondie d’une élève : les chiffres donnés proviennent de la B.T. nature "Le Glacier Blanc Le Glacier Noir ". Glaciers qui se trouvent à 18 km de Névache.
La classe de non francophones de Montreuil fait même appel à tous pour recevoir de nouveaux problèmes, il paraît que ceux des enfants sont mieux que ceux des livres !
. confrontation : délocalisation de la classe
Enfin des moments d’abattement pour  ... , brillante élève de CM2, qui côtoie et domine scolairement les mêmes camarades depuis la maternelle. Un jour, elle bloque sur un problème. Pleurs. Elle qui ne connaissait comme émulation que la satisfaction du travail bien fait se retrouve dans la situation de l’élève qui ne comprend pas, alors que des pairs, bien qu’ils soient à des centaines de kilomètres, ont déjà trouvé la solution. Une discussion difficile s'engage entre le reste de la classe, maître compris, et elle. Il faut aussi accepter de ne pas savoir tout faire, de ne pas toujours réussir ce qu’on entreprend, de n’être pas toujours le meilleur. Préparation importante pour le passage en sixième de nos élèves qui n’ont pas encore été confrontés à bien des difficultés de la vie, scolaire en particulier, et qui vont se retrouver dans la grande ville de Briançon, demi-pensionnaires, faisant des journées d’adultes, de 7 heures à 19 heures avant de rentrer à leur maison, et se retrouvant dans un immense collège où les têtes connues sont bien rares.

Comme je regrette qu’internet n’ait pas encore existé quand j’ai eu pendant des cinq ans d’affilée un élève seul dans son cours. C’est quand même sympathique, de temps en temps, et cela n’exclut pas la solidarité, une petite compétition entre camarades du même âge, ne serait-ce que pour pouvoir se situer dans un groupe plus large, de se rendre compte qu’on n’est ni le plus nul, ni le génie universel.
Le travail scolaire délocalisé en temps réel est un outil de désenclavement pour l’école rurale.

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Un dossier inter-disciplinaire : la seconde guerre mondiale à Névache
Au mois de septembre 1997, le jour de la rentrée, une cérémonie officielle a eu lieu sur la commune. Les anciens résistants de l’Ain et du Jura, qui avaient remplacé les soldats de l’Armée d’Afrique pendant l’hiver 1944-1945, inauguraient un petit monument en souvenir de ceux qui sont tombés pour que d'autres puissent vivre.
Nous sommes partis à la recherche de ce passé récent et pourtant assez mal connu.

. nos moyens d’investigation
manuels scolaires
les 4 BT histoire Occupation, La Résistance, Déporté, La Libération
livres d’histoire sur la seconde guerre mondiale
monographies sur Névache
cd-rom encyclopédie encarta
cd-rom 2000 ans d’histoire de France
cd-rom " A la recherche de Teddy Bear ", une remarquable bande dessinée interactive
témoignage d’un ancien résistant en classe
témoignage des anciens, des grands-parents qui ont souvent du mal à en parler
questionnaire envoyé à des acteurs locaux de cette histoire
photos récupérées
lettres d’anciens maquisards
écoute et chant de " La Marseillaise ", du " Chant des Partisans ", de " Nuit et Brouillard " de Jean Ferrat, du " Partigiano "
tous les blockhaus environnants
des éclats d’obus retrouvés, y compris sur le pignon de l’ancienne école
des pièces de 1 F de 1943 et de 1945
" Liberté " de Paul Eluard
" Quand ils ont arrêté … , je ne me suis pas inquiété … " du Pasteur Niemöller
Le Journal d’Anne Franck
les actualités, en particulier le Journal des Enfants pour le procès Papon

. disciplines scolaires concernées
- lecture compréhension
- rédaction de résumés, de compte-rendus, de questionnaires, liens hypertextes, plans…
- poésie : lecture et composition
- histoire : la 2e guerre mondiale, la France, l’Italie, L’Allemagne, l’Afrique Française, la Hollande (2 élèves sont Hollandais), établir une chronologie, travailler sur des documents historiques …
- éducation civique : les symboles de la France, la dictature et la démocratie, manifester sa sensibilité à l’égard des problèmes du monde…
- dessin
- géographie : l’Europe
- musique : écoute et interprétation

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Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer Les axes de travail à développer axes de travail à développer
. Internet
*Mise en place d’activités délocalisées, c’est à dire communes à des élèves étant en des endroits différents, mais " en même temps " sur le réseau. Nous avons déjà vu l’exemple des problèmes, mais bien d’autres activités sont susceptibles d’être partagées. L’an dernier, participation au concours " Mystèr’auteur " organisé par un collègue de Saint-Etienne ; cette année, " Prix littéraire des écoliers " organisé par le collègue de Berck ; l’an prochain, " Mystèr’Histoire "…


*Rencontres avec d’autres cultures et correspondance, non plus seulement avec d’autres classes françaises, mais aussi avec des classes étrangères francophones, ou même non francophones
. On pense en premier lieu aux langues enseignées dans le cadre des apprentissages obligatoires à l’école élémentaire. Participation au projet " Fabulando " organisé pour les netd@ys 2000 par un collègue italien pour des classes italiennes, espagnoles, suisses et françaises.

Un jeu venant des élèves de la classe des non francophones de Montreuil a été très formateur. En effet, ils nous avaient envoyé huit écritures de " bonjour " dans la langue de leurs pays d’origine. Il fallait apparier chaque écriture à son pays. Les stratégies de recherche du premier CE2 qui a découvert ce courrier étaient particulièrement expertes. Il est allé directement dans l’encyclopédie encarta pour comparer les signes écrits. Et il a aisément reconnu, en quelques minutes, portugais, tamoul, arabe, coréen …

Des courriers nous arrivent du monde entier et nous révèlent d’autres façons de vivre et de travailler : de l’employé travaillant dans les tours de la Défense et qui ne voit plus le ciel, au coopérant du Burkina, en passant par le Canada, les U.S.A., tous les pays d’Europe, le Togo, l’Egypte, la Martinique, Saint-Pierre et Miquelon…

*Causettes : c’est l’occasion d’échanger et de se confronter aux autres de façon encore plus directe et en temps réel par le biais de la communication écrite. Je ne connais pas d’élève qui résiste alors au besoin d’écrire : on est sûr, pour une fois, d’avoir une réponse, et on l’a tout de suite ! L’enseignant peut avoir différents niveaux d’exigence quant à l’écrit en fonction des élèves dont il a la charge.

. Multimédia
Lors des journées de l’ORME de juin 1997 à Marseille, j’avais été frappé par les propos d’un inspecteur qui constatait que les écoles, en fait de multimédia, n’utilisaient bien souvent leurs ordinateurs que pour le traitement de texte. Il n’avait pas tout à fait tort. Il faut donc s’atteler sérieusement : au traitement de l’image (B.O. n°7 du 26 août 1999), au travail sur le son, bruitages, musiques, voix… et ensuite vers l’image animée : dessin animé ou vidéo.

. Enseignement Assisté par Ordinateur
Le problème est de trouver le bon logiciel … et d’en garder la maîtrise pédagogique : gestion de l’emploi du temps, de la progression des élèves, de leur travail effectivement réalisé, remédiation. Il faut mettre les activités en place, à sa vitesse. L’E.A.O. me semble particulièrement intéressant pour certains exercices de lecture (LIREBEL, ELMO, ELSA ?), l’apprentissage des langues étrangères, l’apprentissage du clavier, le calcul mental et les tables.

Nous sommes en train de mettre au point, Jean-Paul Blanc qui a déjà participé au plan I.P.T., Catherine Barbe-Zoppis qui est ingénieur informaticienne à l’I.U.F.M. de Grenoble, et ma classe, des logiciels pour calcul mental. Pour l’instant, mes élèves utilisent encore les programmes sur TO8 !

Mais tout doit se découvrir à son rythme !

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Les problèmes rencontrés
. financiers
Après l’acquisition du matériel, il faut absolument penser à sa maintenance et à son renouvellement, à l’abonnement auprès d’un fournisseur d’accès et aux consommations téléphoniques, aux cartouches d’encre et au papier : c’est tout un budget !

. techniques
- Configuration et gestion du réseau par un technicien supérieur, qu’il faut trouver et rétribuer !
- Maintenance et entretien du réseau. Il y a un travail plus que quotidien à faire dans ce domaine : retrouver des fichiers mal placés, réparer au plus vite les erreurs de manipulations, réparer, paramétrer et partager les applications … Toutes choses qui ne peuvent être laissées au seul technicien (qui d’ailleurs n’existe pas encore), ceci pour être à même de comprendre ce qui peut être fait par les élèves, et comment.
- Traitement du son et de l’image. Autant nous avons eu une formation professionnelle sur le texte et son traitement, autant nous avons des lacunes dans les domaines de plus en plus importants du son et de l’image. Il ne convient plus de les ignorer, mais de les intégrer à nos pratiques.

. pédagogiques

Manque de temps pour la réflexion et la recherche
Gestion du temps : les journées passent trop vite

. craintes des parents :
Est-ce que les enfants auront le temps de travailler ?
De travailler, oui, sans arrêt, de toutes les façons possibles, de la manière la plus impliquante qui soit. Travailler en s’amusant, s’amuser en travaillant. Point en fin de journée avec les élèves: " Alors, qu’est-ce que vous avez fait à l’école aujourd’hui ? - On a joué aux ordinateurs. - Nooon !
Vous avez travaillé : vous avez fait des problèmes, de la lecture, de la rédaction, des sciences, de la géographie… "

Est-ce que les enfants sauront encore écrire sur du papier sans l’aide de l’ordinateur ?
Il n’y a qu’à regarder leurs cahiers d’exercices, de leçons ou de poésies … Ils sont plus performants.

A quoi sert de publier les travaux des élèves ? N’est-ce pas dangereux sur Internet ?
Il faudra deux ans pour convaincre les derniers " inquiets ", mais comment ne pas comprendre les hésitations devant tous ces " bouleversements " ? Notre société a changé, l’école doit s’adapter, mais c’est l’école de quand on était petit qui est souvent notre seul référent. Il faut du temps, de la compréhension mutuelle… Jules Ferry disait bien qu’un instituteur ne devait rien dire en classe qui puisse choquer un seul parent d’élève !

Heureusement des aides !
.
Quelques jours de formation technique, aussi bien avec Microsoft que lors de stages de formation continue, et puis échange de compétences avec les collègues en ligne
. Deux jours de réflexion aux journées de l’ORME (Observatoire des Ressources Multimédia en Education) à Marseille en 97.
. Des concertations avec les collègues du réseau " Graine de Multimédia " à Paris en juillet 97 et à l’I.U.F.M. de Grenoble en décembre 99
. De nombreux échanges par Internet avec des enseignants aussi bien français que belges, suisses, canadiens, anglais, espagnols, italiens …
. Le soutien des parents d’élèves et de la Commune
. L’intérêt de nombreuses personnes pour nos travaux, et particulièrement dans l’Education Nationale
. L’assistance technique et matérielle de Microsoft, Hewlett-Packard, " Multimédialp "
. Et un aide-éducateur compétent en tiers de temps

t

Outil pour les disciplines " scolaires "
Le maître et les élèves se servent de l’ordinateur comme du cahier, du livre, de la télévision ou du tableau : un outil parmi d’autres. L’enseignant est là pour guider, organiser les apprentissages, non pas de l’informatique, mais des différentes disciplines du programme.
Aucun élève n’est en situation d’échec, car il connaît les critères de réussite. Il ne suffit "plus que" d’aider à construire les apprentissages, à conseiller, à expliquer, à mettre en confiance, à consoler, à féliciter, et quelquefois réprimander, toujours encourager … bref, être à l’écoute de chacun.
L’utilisation de ces technologies apparaît comme un formidable outil permettant l’indispensable cohérence entre ces différentes disciplines qui s’éclairent d’un intérêt nouveau, universel, pour ne pas dire mondial (internet oblige !)

Compétences transversales
L’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication favorise l’acquisition de nombreuses compétences attendues par les programmes officiels.

L’acquisition de l’autonomie, la construction de la personnalité, le désir de connaître et l’envie d’apprendre sont quelques exemples de ces attitudes qui sont attendues à la fin de la scolarité élémentaire.
J’ai pu apprécier une réelle progression en ces domaines et une nette augmentation du temps de concentration de chacun des élèves.
La communication véritable a encouragé et motivé de façon considérable les enfants. Les activités effectuées autour du traitement de l’information a amené chacun à devenir exigeant quant à l’organisation et la présentation de son travail.

Plutôt que de juxtaposer les enseignements disciplinaires, cette façon de travailler favorise la mise en œuvre de démarches faisant appel à toutes les disciplines pour construire et conforter les apprentissages. Les activités sont diversifiées et concourent au même objectif.

Clef d’accès à la vie, à la liberté de réflexion et d’expression, moyen privilégié de la communication, la maîtrise de la langue est au cœur des apprentissages.
C’est la compétence transversale fondamentale.

En guise de conclusion
On pourrait faire remarquer que toutes les activités décrites ne sont pas vraiment novatrices par rapport à ce qui peut se faire sans ce coûteux et encombrant matériel. Ce doit être vrai. Mais c’est tellement plus facile, mais c’est tellement mieux, pour l’enseignant et les élèves d’un petit village de fond de vallée en haute montagne, d’avoir des collègues immédiatement en ligne sur toute la Terre et d’avoir des réponses immédiates quand on écrit !
Pas de révolution, une évolution, un mieux être élève,
une ouverture de l’école sur le monde...

t

Projet d’école 1998 – 2001

I Constats :

- Locaux neufs

- Bonne position de l’école par rapport aux évaluations nationales.

- Classes à cours multiples : 8 à 9 pour 2 classes depuis 1982

- Effectifs : stables depuis l’ouverture de la deuxième classe en 1982.

La répartition des élèves et l’âge d’admission à l’école sont décidés chaque année par l’équipe des maîtres en fonction des cours et des effectifs. Cette décision est présentée en conseil d’école.

Rentrée

TP

PS

MS

GS

CP

CE1

CE2

CM1

CM2

TOTAL

1987

 

4

3

4

3

4

2

4

1

25

1988

2

3

3

4

5

4

4

3

6

22

1989

 

3

2

3

3

5

4

4

3

27

1990

 

5

4

3

3

3

3

4

4

29

1991

 

5

4

5

3

3

2

3

4

29

1992

 

4

3

6

5

2

3

1

3

27

1993

 

5

4

3

6

5

2

3

1

29

1994

 

5

5

3

3

7

4

2

3

32

1995

 

2

3

5

2

3

7

4

2

28

1996

 

3

2

1

7

2

4

6

4

29

1997

   

3

2

2

7

3

6

6

29

1998

7

1

1

1

2

2

7

3

7

31

1999 0 6 1 0 1 2 2 7 3 22
2000 7 1 6 1 2 1 2 2 9 31
2001 2 4 1 6 1 1 1 1 2 19

- Peu ou pas d’activités culturelles sur la commune

- Commune rurale isolée

" L’école rurale a de bons résultats aux évaluations nationales. Elle a sa place dans l’intérêt des enfants : moins de transports, richesse des échanges avec toute la communauté éducative, voire avec tout le village.
Elle répond à la nécessité de racines pour mieux s’intégrer dans notre société. Son ouverture est indispensable : rencontres régulières avec d’autres enfants et d’autres adultes, sorties culturelles, voyages scolaires, utilisation des outils modernes des Technologies de l’Information et de la Communication. " (Conseil d’école du 10 novembre 1998)

- Réseau informatique de qualité : toute la classe des grands a été invitée par le C.R.D.P. pour la semaine de la science en octobre 1998 à Marseille pour présenter le travail réalisé avec les Technologies de l’Information et de la Communication.

 II Interprétation des constats :

- Beaucoup de cours différents dans chaque classe.

- Les élèves, peu nombreux dans chaque cours, pourraient parfois manquer de dynamisme, de repères.

- Isolement.

- Problème d’accès à la culture

III Intentions pédagogiques et éducatives prioritaires :

 Travail avec d’autres classes
. avec les écoles de la vallée
. avec d’autres écoles, par internet notamment
évaluation : richesse de la communication, c’est à dire diversité, quantité, qualité

 Travail par groupes
Notamment avec l’aide des aides éducateurs

Travail individualisé
Notamment par Enseignement Assisté par Ordinateur en lecture et calcul mental

 

Ouverture de l’école sur le milieu environnant

- Escalade, ski

- Jardin alpestre. Après une enquête suivie d’une réflexion, création et entretien du jardin de l’école.

- Traditions et arts locaux. Recherches sur le patrimoine local et réappropriation: du cadran solaire au costume en passant par la fresque, la gastronomie ou les chants …

- Participation à la vie locale

. fêtes du village

. chronique dans le journal local

 

Ouverture de l’école sur le monde extérieur

* Voyages et sorties scolaires

- Découvrir et apprendre avec d’autres moyens que le purement scolaire en utilisant le scolaire

- Rencontres avec d’autres enfants et d’autres adultes

- Rencontres avec la culture :
. théâtre
. musique
. cinéma
. activités artistiques
. etc.

Variété du vécu

Réinvestissement des savoir être, des savoir-faire, des connaissances

 

*Utilisation des Techniques de l’Information et de la Communication

- Publications sur internet

Qualité et intérêt de la publication

CD-ROM témoin pour chaque cm2 partant

- Traitement de l’information

Aptitude à la recherche, à la compréhension, à l’analyse des résultats

- Echanges par courrier électronique

. avec des pairs

. avec d’autres classes

. avec d’autres personnes : des chercheurs, des témoins, des curieux (au sens noble) …

. parfois avec des organismes : C.R.D.P., C.N.R.S. …

Cibler son message en fonction d’un interlocuteur et un contenu précis

 

 

Lecture

 Apprentissage et perfectionnement de la lecture à travers une immersion régulière dans la littérature jeunesse contemporaine et traditionnelle.

 Mise en réseau des livres selon les auteurs, les illustrateurs, les thèmes pour une véritable appropriation de la littérature jeunesse dans une optique de développement culturel de l’enfant.

 Connaissance de l’outil culturel "livre " et découverte de ses clefs : thèmes, dédicaces, références …

 Développement du sens artistique de l’enfant par la mise en contact avec l’extrême variété des illustrateurs contemporains et l’évocation des artistes qui ont pu les inspirer.

 Développement et amélioration de la gestion de bibliothèque de l’école.

 Utilisation et maîtrise de l’outil bibliothèque.

 Motivation pour lire seul quel que soit le support.

  

Cette manière de travailler sur les livres encourage une double ouverture de l’école de Névache sur l’extérieur :

. Ouverture pour les enseignants qui échangent sur leurs pratiques.

. Ouverture pour les enfants qui à l’avenir pourraient échanger impressions et travaux sur des livres via la mise en place de "forums " sur l’Internet ? Ils ont déjà commencé par courrier électronique et défi lecture.

 

Ce travail entrepris en lecture a non seulement comme objectif le développement de savoir-faire indispensables (lire et écrire), mais il vise aussi à rendre l’enfant plus ouvert, plus tolérant, plus responsable, plus curieux … bref, plus citoyen.

 

C’est un autre moyen d’ouverture sur le monde et sur les autres, complémentaire de l’utilisation des T.I.C. à l’école primaire.

 

IV Besoins :

Une aide technique permanente et un budget pour l’utilisation de l’informatique, l’entretien du réseau, les recherches sur internet, la mise en ligne …

 Du temps pour l’équipe éducative pour :
. se concerter
. se former
. mettre en place des pratiques

 Des aides éducateurs compétents particulièrement en informatique et en gestion et animation autour du livre

 Des transports pour les élèves

 Formation des enseignants :

- Maintenance et entretien du réseau.
Il y a un travail plus que quotidien à faire dans ce domaine : retrouver des fichiers mal placés, réparer au plus vite les erreurs de manipulations, réparer, paramétrer et partager les applications … Toutes choses qui ne peuvent être laissées au seul technicien (qui d’ailleurs n’existe pas encore), ceci pour être à même de comprendre ce qui peut être fait par les élèves, et comment.

 - Traitement du son et de l’image
Autant nous avons eu une formation professionnelle sur le texte et son traitement, autant nous avons des lacunes dans les domaines de plus en plus importants du son et de l’image. Il ne convient plus de les ignorer, mais de les intégrer à nos apprentissages.

 Création et gestion de notre site web
Si on veut rendre les élèves acteurs et non seulement consommateurs, il faut qu’ils puissent créer. Faut-il établir une hiérarchie entre le savoir lire et savoir écrire ? L’un ne va pas sans l’autre, et les enseignants doivent en connaître les procédures, au maximum.

 

Un budget et un cadre pour pouvoir continuer de ce qui se faisait avec les C.A.T.E. : ski, escalade, jardin alpestre, musique, informatique, … Aménagement du Temps et de l’Activité de l’Enfant ou Contrat Educatif Local ?

Un projet avait été établi avec tous les partenaires locaux et devait se mettre en place à la rentrée de janvier 1999, tous les critères demandés étant respectés. Or, à la dernière réunion du Comité de pilotage, nous avons appris la défection financière de certains organismes comme le Conseil Régional et la Caf. Le Comité de pilotage attend une évolution positive de la situation.

 

V Conclusion :

L’école de Névache, après avoir été menacée de fermeture dans les années 1970, a acquis un nouvel équilibre, encore bien fragile. Si depuis 1982 elle a pu garder ses deux classes, il y a quand même lieu d’être vigilants.

Elle doit jouer ses atouts pour perdurer : bons résultats aux évaluations, bonne intégration dans son milieu et ouverture raisonnée sur le monde extérieur, en particulier grâce à son équipement informatique de qualité, qu’il faut être capable d’entretenir et mettre à jour … et utiliser.

t

Lu dans (fenêtre sur . cours), du 7 avril 1999. Propos recueillis par Géraldine Chatelain
Pierre Gilles de Gennes, le Prix Nobel de physique, ne veut pas contourner l'ordinateur, mais demande qu'on le prenne avec distance.
"[...] Différents sujets devront être présentés par ce canal (informatique), sinon les enfants ne s'y intéresseront pas. Ceci dit, je sens que l'excès d'informations peut être très toxique. Pour acquérir la connaissance il ne suffit pas d'être exposés à des faits, il faut les digérer, les intérioriser. L'enfant, devant son ordinateur, ne prend pas de notes, il ne garde que ce que garde la mémoire immédiate. Il a l'impression de connaître et il ne connaît pas. Le rôle des enseignants sera de revenir à une acquisition plus profonde. [...]
L'acquisition du monde par écran ruine toutes les qualités d'observation que je souhaiterais voir chez un enfant. [...]
Prenez l'exemple de l'expérimentation : taper avec un marteau sur du caoutchouc ne donne pas la même culture que si on le fait visuellement en cliquant. [...]
L'observation, l'aptitude manuelle, le contact avec les autres, des sorties, un contact avec le monde doivent être renforcés. Je suis aussi très preneur du théâtre au lycée et aux saynètes dès l'école primaire. Cela me paraît un bon moyen d'équilibrer le système. [...]"

t

L'évaluation, toujours l'évaluation ! par Luce Brossard dans "Vie Pédagogique" n° 109
"...quel que soit le sujet à l'ordre du jour, l'évaluation finit toujours par surgir comme l'empêcheuse de tourner en rond.
[...]
...si (les enseignants et les enseignantes) font confiance aux différents instruments de mesure pour évaluer les connaissances de leurs élèves, il en est tout autrement lorsqu'il s'agit d'habiletés d'un niveau plus élevé ou de certaines attitudes, qui représentent un terrain trop complexe ou trop mouvant pour qu'ils acceptent de s'y aventurer.
[...]
... vouloir tout évaluer, ce qui n'est pas possible, à moins de réduire l'enseignement à ce qu'on peut évaluer, tentation à laquelle, hélas, on cède le plus souvent.
[...]
On préfère l'illusion de l'objectivité au risque de se compromettre, c'est à dire de se faire confiance et de faire confiance aux élèves.
[...]

t

Gérer sa classe, c'est tout un art ! par Sonia Poirier dans "Vivre le primaire" Vol. 10 n°4 
[...] 
"La vie de la classe et son organisation sont à mon avis plus importants que les manuels scolaires et les supports pédagogiques préparés à l'avance. Ceux-ci ne sont  que des outils pour effectuer notre intervention éducative tandis que la gestion de classe amène l'apprenant à s'engager dans un processus de construction et de mobilisation de toute son énergie tant au niveau de son affectivité, de ses connaissances que de ses compétences.
A l'intérieur de la gestion de ma classe, j'essaie d'atteindre les 3 objectifs suivants :
. maximiser le temps où les élèves apprennent ;
. établir et conserver un climat favorisant les apprentissages ;
. favoriser le développement de l'autonomie des élèves tant dans leur développement personnel que dans leurs apprentissages scolaires.
 [...] 

t

e-mail, e-commerce, e-bourse, e-cole ?
dans "Pour" n°63 de mars 2000"
Apprendre c'est d'abord répondre à des questions. L'école a toujours eu du mal à créer des interrogations, mais je ne pense pas qu'Internet puisse le faire davantage. Ce que fait Internet, c'est d'apporter des réponses, Mais à quelles questions ? (...)
L’école, c’est fait pour se comprendre, pour comprendre les autres et pour comprendre le monde " rappelle Michel Develay, alors que André Giordan partait du constat que " l’école… n’est pas toujours un lieu pour apprendre : on y retient ponctuellement et on applique. " cités par Jean-Michel Drevon 

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Autres sites d'instit'...

Nicolas Izquierdo : une utilisation des TICE, une réflexion...

A l'institut du Sacré-Coeur en Belgique, dans : idées profs

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