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Chaca devint grand et fort, puis se prépara
à être guerrier.
Il commença à s’entraîner à la course, et était obligé de mettre des
sandales pour courir. Mais il ne voulait pas, il disait qu‘il courait plus
vite sans. Celui qui devait l’entraîner se moquât et dit que quand il aurait
marché sur des épineux et qu’il aurait les pieds en sang, il courrait peut-être
plus vite. Chaca marcha sur un épineux et montra ses pieds à l’entraîneur
et dit à son tour : « Tu vois du sang toi ? Depuis tout petit, je
marche sans semelles. J’ai la plante du pied plus dur que ces fichues
sandales.»
Il fallait aussi lancer des assegaïs sur des boucliers portés par d’autres
Zoulous. Chaca dit que ça ne servait à rien de lancer ses javelots sur de si
imposants boucliers. L’entraîneur l’amena au chef et lui dit qu’il n’écoutait
jamais.
Que va dire le chef , va-t-il les renvoyer de ce village
?
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Chaca expliqua au roi que lancer des
assegaïs de si loin sur des boucliers aussi imposants ne servait à rien. Et il
proposa aussi au roi de raccourcir l'assegaï de moitié et de l'élargir, et de
raccourcir les boucliers pour quils soient plus maniables. Le roi lui dit "
Je vais y réfléchir mais j'ai quelque chose d'autre à te dire : nous allons
bientôt partir en guerre contre les Zoulous,
ton ancienne tribu dont ton père est roi. Je comprendrais si tu ne voulais pas
combattre les tiens."
Chaka voulut participer à cette guerre.
Les combats se faisaient un par un. Cette fois, pour commencer, c'était
Gendeyanna contre un Zoulou. Le Zoulou l'avait blessé. Chaca fit preuve de
courage et allait secourir son père adoptif... Mais "c'est complètement interdit de se mêler au combat d'un autre" !
Chaca prit quand même le combat contre le Zoulou, mais ce dernier hésitait à
combattre car il était désormais opposé au fils de son roi. Il s'enfuit.
Chaca voulant le poursuivre tomba car les lacets de ses sandales s'étaient
accrochés.
Comme il n'avait pas respecté la règle, une dizaine de Zoulous lui envoyèrent
des assegaïs mais elles ne l'atteignirent pas. En revenant du combat, le roi
lui dit : "Tu as fait preuve de courage. Je vais te faire forger cinquante
assegaïs plus courtes et plus larges, et cinquante boucliers plus petits et
plus maniables. Et je te confie cinquante guerriers que tu entraîneras à ta façon
et sans sandales."
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