Foire aux instituteurs

 

 

 

 

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Nous avons fait des recherches sur des livres parlant des "instituteurs Briançonnais".

Avant, les hommes de Névache de plus de 12 ans partaient pendant l’hiver parce qu’ils n’y avait plus de travail dans les champs. Ils imitaient les hirondelles.
Certains faisaient colporteurs et d’autres instituteurs.
Cette tradition d'instituteurs saisonniers a  commencé au XVIe siècle. (Perrine et Chloé)

L'instruction à Névache

Les enfants de Névache allaient à l’école de novembre à Pâques, car l’été ils étaient au champs pour travailler. Ils avaient le temps d’aller à l’école et d’apprendre en hiver, car les bêtes étaient rentrées et les champs étaient recouverts de neige. C'étaient souvent des vieillards qui restaient au village et qui faisaient l’école dans l’écurie. 
Les villageois apprenaient à lire et à écrire, pour communiquer avec les gens de Briançon, la Vallouise et tout le grand Briançonnais. Presque tous les gens de Névache savaient lire et écrire.
Dans le grand Briançonnais il y avait beaucoup d’instituteurs, surtout à Névache. C'était une pépinière d'instituteurs. (
Jonathan et Lola)

Le grand départ

Ils partaient à l'automne pour revenir au printemps.
Ils allaient dans le Lyonnais, le Dauphiné, la Bresse, la Provence ou la Loraine...
Ils travaillaient pour gagner de l’argent, mais ils recevaient un petit salaire et revenaient avec peu d’argent.
Ils étaient grossièrement vêtus : un bâton à la main, un chapeau en peau de fouine sur la tête avec une ou plusieurs plumes. (Noémi et Charlène)

 

La foire aux maîtres d'écoles

Les "Briançonnais" allaient dans un coin de la foire pour se faire engager par des gens qui venaient choisir un maître pour faire l’école à leur enfant. Sur la foire bien sûr, il n’y avait pas que des enseignants, il y avait surtout des animaux.
Les instituteurs avaient des plumes sur le chapeau pour que les gens les reconnaissent. (Fabrice)

Ceux qui avaient une plume au chapeau savaient lire et écrire, ceux qui avaient deux plumes connaissaient aussi le calcul et à trois on ajoutait la maîtrise du latin. (Hugo L)

 

Leurs qualités

Ils devaient passer un examen devant le maire et le curé.
Il fallait bien chanter à la messe, bien écrire (calligraphie), bien lire, etc. Les instituteurs faisaient souvent autre chose après ou avant les heures d’école (aider à la ferme ou secrétaire de mairie...). Ils avaient une réputation de travailleurs. Dès qu’ils revenaient chez eux, au printemps, ils redevenaient paysans... (Hugo L et Sylvain)

 

En 1792

68 passeports ont été délivrés en 1792 à Névache pour aller enseigner durant l'hiver. Le plus jeune des "maîtres" avait 12 ans et le plus vieux 58. (Hugo L)

 

Un métier s’éteint

En 1816, une ordonnance (la "loi" Falloux) indique qu’il serait préférable d’avoir un brevet pour enseigner, il est même exigé de l’avoir pour travailler dans les grandes villes. Le 28 juin 1833, la loi Guizot interdit de faire instituteur sans diplôme. Beaucoup de Névachais partirent à l’école des instituteurs de l’Ardèche, à Privas. Le premier août 1834, 18 jeunes de Névache entrèrent dans cette école des maîtres. Le métier d’instituteur saisonnier a donc disparu au XIXe. (Hugo P)

 

Maxime

Voici la maxime qu’enseignaient les instituteurs Briançonnais  à leurs élèves au XIXe :

"Enfant, apprends si tu es sage,
Car science se vaut mieux que héritage
Héritage tu mangeras
Mais science te nourrira"

(Anthony)

Certains élèves ont fait des poésies et des dessins sur le sujet.

 

 

Bibliographie
- "Névache et la vallée de la Haute-Clarée" de Henri Rostolland, 1930 (Ed. Laffitte) p 93...
- "Briançon à travers l'histoire" de Jacqueline Routier, 1997 (Société d'Etudes des Hautes-Alpes) p 268
- "Guide historique et touristique de la vallée de Névache" de Serge Bouquier, 1974, p 87 
- "Névache et sa vallée" de Gabrielle Sentis p 54...
- "Briançon une ville à la montagne" de Isabelle Garneret, 1992 (Ed Pierre Putelat) p 28...
- "Briançon Petite ville Grand renom" de Stéphane Servais, 1987 (Jeune Chambre Economique du Briançonnais) p 18
- "Le maître d'école briançonnais" de Aristide Albert, 1874 (Ed Transhumances)
- "Les maîtres d'école d'antan" de André Baroz, 1993, p 23... 
- Le Briançonnais rural" de Nadine Vivier, 1992 (Ed L'Harmattan) p 129...
- "Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes" de J-C-F Ladoucette, 1848 (Ed Laffite) p 559...
- "Hautes-Alpes", 1997 (Guides Gallimard) p 40

 

Poésies et acrostiche

Les instituteurs briançonnais
Quand le mauvais temps venait
Ils commençaient à s’en aller
Pour aller dans le Lyonnais

Ils allaient sur les marchés
pour aller enseigner
De douze à cinquante-huit ans
Comme un peu des marchands

Quand la belle saison revenait
Ils recommençaient à cultiver

François cm 1

Partir pour de longs mois
N’est pas une simple histoire
C’est une grande aventure
Paris, Renne, Marseille
Cela fait loin
Rendez-vous à Paris
Pour trouver notre sauveur
Qui fera de vous l’hiver
Un instituteur

Arrivés au printemps
On ira aux moissons
Pour nourrir la famille

Hugo P CM2

Ils s’en allaient en hiver
N’ayant aucun regret
S'ils sont des bouches de moins à nourrir
Tellement tristes de quitter la maison
Ici il y a de la neige, pas là-bas
Ton fils s’ennuiera sans toi
Un jour, un jour, tu dis toujours ça
Tu dis qu’un hiver je ne reviendrai pas
Et tu as peut-être raison mais il faut des sous
Un jour je reviendrai, j’espère cet été
Refuse pas, c’est la vie

Fabrice CM 1

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Fabrice CM 1

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